Chers membres, chères consoeurs, chers confrères,
Depuis maintenant 1 an, existe l’Association professionnelle des avocates et avocats du Québec (l’APAAQ) dont le seul mandat est de défendre et promouvoir les intérêts professionnels et socio-économiques des membres du Barreau du Québec sans distinction de région ou de domaine de pratique du droit.
Beaucoup de choses se sont passées dans cette année mouvementée.
- Plus de 1500 confrères et consoeurs se sont joints à nos rangs ;
- Nous avons diffusé 3 clips vidéo pour démystifier le rôle de l’avocat, le valoriser auprès des justiciables et remercier les juristes pour leur service essentiel durant la pandémie. Nous avons ainsi pu rejoindre plus de 55 000 citoyens chaque fois.
- Nous avons mis en ligne un service d’Assistance gratuite lors d’une enquête du Syndic du Barreau ;
- Nous avons joué le rôle de facilitateur et de rassembleur des associations par domaine de droit afin de militer d’une voix forte et unie en faveur d’une réforme des tarifs d’Aide juridique;
- Nous avons bénéficié d’une couverture médiatique plus qu’enviable pour parler du rôle et de l’importance de l’avocat, dans les médias télévisés, écrits, plateformes numériques, revues, journaux nationaux et locaux;
- Nous avons milité pour un soutien financier aux avocats de divers ordres en période de pandémie…. et j’en passe,
- Nous vous invitons à suivre nos travaux sur notre site web www.apaaq.ca
En cette rentrée judiciaire toute particulière, notre organisation a le goût de vous transmettre un message d’espoir. De vous parler positivement. L’expérience de 6 derniers mois, tout aussi pénible qu’inattendue, peut tout de même devenir le catalyseur à de grands changements.
La pratique du droit, de tous les domaines, mérite un dépoussiérage vigoureux afin de retrouver le lustre qui en fera une profession attrayante pour les jeunes, stimulante pour les praticiens et essentielle pour les justiciables.
L’utilisation des moyens technologiques;
La modernisation du système judiciaire et du palais de justice;
Le télétravail ;
La révision des obligations procédurales lourdes et couteuses;
Autant de sujet que nous avons tous du adopter à vitesse grand V afin de pouvoir maintenir nos services essentiels.
Il est temps maintenant de réfléchir à ce qui s’est passé. Riche de l’expérience vécue, que voulons-nous que soit la Justice 2.0, comme société, comme avocat, comme juge, comme ministre de la Justice?
Quels ont été les avantages et les inconvénients de ce virage inattendu ? Que devrons-nous en garder, améliorer, pousser plus loin ou abandonner ?
Lorsque j’ai débuté ma pratique, il y a plus de 25 ans, à l’air des brefs 5 copies colorées, rédigés à la dactylo, loin de moi l’idée que je verrai de mon vivant un procès virtuel. Malgré tout, en vérité peu de choses ont véritablement changé, le droit est encore à la remorque de la société en ce qui concerne l’administration de la justice, l’utilisation des moyens technologiques, la conciliation travail-famille et les tarifs d’aide juridique qui sont honteusement sensiblement les mêmes. page 5
L’APAAQ croit que l’occasion est unique de repenser la Justice pour l’amener en 2020, la rendre plus accessible, moins couteuse, plus souple et évolutive. Dans cette redéfinition, tous doivent y trouver leur compte. Le ministère de la Justice et son budget, la magistrature et son efficacité, les justiciables et l’accessibilité.
Mais les avocats doivent aussi s’y retrouver, y adhérer et leur contribution essentielle au système doit être reconnue et respectée. Cette justice 2.0 doit tenir compte des répercussions et des conséquences sur la pratique des avocats. Des impacts financiers, des contraintes physiques et psychologiques des nouvelles règles sur les avocats. Ils doivent être partie prenante de la réflexion sur la suite des choses pour que la justice de demain leur soit agréable, stimulante et valorisante. L’avocat est un partenaire incontournable et non un obstacle à l’administration de la justice et doit participer à sa redéfinition.
L’APAAQ appelle donc rapidement, à une réflexion commune, où nous y serons pour veiller aux intérêts professionnels et socio-économiques des avocats. Pour garder nos jeunes qui quittent le navire, pour soutenir nos praticiens épuisés psychologiquement, pour remotiver nos plaideurs, pour retrouver le respect de la population.
La période est idéale pour créer ensemble la JUSTICE 2.0, voilà l’élément positif que nous devons retenir de cette pandémie. Faisons-le ensemble de façon créative, inclusive et moderne.
Notre organisation étant à adhésion volontaire, donnez-nous une voix forte. Nous vous invitons à nous manifester votre appui. À signifier votre solidarité et votre préoccupation envers nos intérêts collectifs et notre profession en devenant membre.
La cotisation a été fixée à la modique somme de 30 $ et l’adhésion s’effectue en quelques clics à même notre site web.
L’heure est au regroupement. Parlez-en.
En terminant, nous devions tenir notre premier congrès cet automne, pandémie oblige, nous avons reporté l’évènement à septembre 2021 à Sherbrooke.
Nous vous invitons à suivre nos travaux et nos réalisations sur notre page Linkedin ou Facebook.
À tous, une bonne année judiciaire.
Me Catia Larose
Présidente
